Dans les Plis de la Vie...
Fiction.Souvenir.Fiction. Souvenir. Fiction. Souvenir.
Il n'avait rien compris... Je doute même aujourd'hui qu'il y ait un homme qui puisse comprendre. Un homme qui puisse me suivre dans cet amour là.
Un ami, un amant, un mari... au fond qu'est ce que ça pouvait faire? Ca donne juste quelques mauvais plis à la vie mais ça n'empêche pas de s'endormir dedans. Des mauvais plis, des plis froissés comme autant de rêves que je perdais au fil du temps. Il y avait ces mots, ces mots tendres qui ne venaient pas, qui ne venaient plus et qu'il me disait presque n'avoir jamais parlés... Il y avait alors ces mots qui hésitaient, ces mots froissés entre nos deux vies que je ne reconnaissias pas, qui riaient trop fort, qui n'avaient plus de voix...
C'était comme, comme si son corps n'avait plus besoin de moi, comme si, comme si ses mains tenaient fermée leur chaleur, comme si être à lui c'était être à personne. Je ne savais pas ce que j'avais pu dire, je ne savais pas ce que j'avais pu être pour qu'un bonheur si fort devienne un souvenir, pour que l'envie de le vivre, si intense, si belle, si porteuse aussi se conjugue à présent au passé.
J'avais mal. Pas mal de l'impossible. Mal de l'absence. Mal de ce que j'avais donné pour le vivre non de ce que j'avais donné pour y croire. A cet amour là. A cet instant de vie, à cette trêve qui nous ressemblait tellement. A laquelle il semblait tellement donner d'importance.
Et puis est venu l'Après... Celui qui fige les distances, les émotions et les sourires.
Et ses mots se sont froissés. Ses mots qui se sont confondus comme ses souvenirs. J'ai eu peur qu'il oublie. Peur qu'il devienne plus facile de se mentir à soi-même que d'y croire. Et j'ai vu la vie reprendre le dessus. Et ce qui me paraissait énorme, ce qui l'était aussi, est devenu d'un seul coup plus petit, plus ténu de sa vie à la mienne juste rangé entre deux plis. J'étais "rangée, gardée dans un coin de sa tête"... gardée au chaud pour les vieux jours. Et pourtant.....
Pourtant il en rêvait de ce jour où il pourrait me dire "je t'aime", de ce jour où je ne serais qu'à lui, de ce jour où il pourrait tout me donner. Pourquoi l'aurait'il dit sinon? Pour effacer les plis? Pour me voir sourire ou pleurer?
C'était peut être idiot d'y croire. Je ne sais pas. Et ça m'importe peu. On retiens toujours les paroles que l'on veut pas forcément celles qu'il faudrait.
Mais lui, lui avait il vraiment pensé un jour n'être "rien qu'à moi"?......
La vie garde sans doute ce secret dans ses plis.....